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Mois Sans Tabac, une planche de salut pour l’enfant à naître

Chaque année désormais, au mois de novembre, le #MoisSansTabac revient et incite tous les fumeurs à arrêter le tabac dans un environnement rendu favorable à cette démarche.

Cet objectif est plus que jamais d’actualité.
Alors que la France voit diminuer d’un million le nombre de fumeurs en 2017, que l’arrivée du paquet à 10 euros se profile à l’horizon 2020, les conditions sont réunies pour que cette nouvelle édition atteigne un record. Ainsi, avec près de 230.000 participants inscrits le 5 novembre, la tendance est d’ores et déjà nettement à la hausse.

Ce défi est important depuis que l’on sait que de ne pas fumer durant 30 jours multiplie par cinq les chances d’arrêter définitivement.
Ce défi collectif est prometteur puisque l’on sait qu’après 6 mois, 20% des participants sont toujours non-fumeurs.

Les participants pourront compter sur un coaching en ligne mais aussi sur des messages motivants et sur le soutien de leurs proches dans les réseaux sociaux. Les médias jouent également le jeu en relayant l’opération et en donnant la parole à ceux qui ont réussi !

Cette année, #MoisSansTabac cible particulièrement les femmes.

En effet, alors que la prévalence tabagique a tendance à baisser dans l’ensemble de la population, le tabagisme augmente pour les femmes de 45 à 54 ans ; ainsi peut-on constater que :

  • La mortalité attribuable au tabac s’est multipliée par deux en 15 ans,
  • Le cancer du poumon est en passe de devenir le cancer le plus meurtrier chez les femmes, devant le cancer du sein,
  • Les maladies cardiovasculaires, infarctus et AVC sont également en constante augmentation, tout particulièrement en raison de la consommation de tabac.

Pis encore, 30% des femmes françaises fument avant leur grossesse et Santé publique France nous informe que 54% d’entre elles n’auront pas arrêté de fumer au 3ème trimestre de leur grossesse. C’est un constat catastrophique lorsque l’on connaît les risques engendrés par le tabagisme durant cette période si particulière. Pour la mère déjà, puisque les risques de prééclampsie (hypertension artérielle gravidique (HTA) qui apparaît dans la deuxième moitié de la grossesse) sont significativement augmentés, mais surtout pour l’enfant à naître :

  • Prématurité, faibles poids de naissance ou encore retard de croissance, les conséquences sont parfois lourdes.
  • Selon plusieurs études, les malformations comme la fente labio-palatine (bec de lièvre) sont plus fréquentes chez les bébés exposés in utéro.
  • L’exposition au tabac durant la grossesse multiplie par deux le risque de mort subite du nourrisson, avant terme ou après.
  • En outre, Les enfants exposés in utero ont plus de risques de développer des troubles du comportement.

La sensibilisation des femmes est donc une priorité nationale. Espérons que #MoisSansTabac puisse marquer une étape décisive pour ces futures mères trop souvent influencées par un discours ambiant qui tend à relativiser les effets délétères du tabagisme sur l’enfant à naître.

Lettre bimensuelle de DNF du 1er novembre 2018, revisitée pour Zerotabac.net

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